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Les Chroniques du Cercle Noir

8 juin 2011

Weezer - Paranoid Android

Weezer qui reprend assez fidèlement le légendaire Paranoid Android de Radiohead... La rencontre de deux mondes...

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6 juin 2011

Humbug

 

Arctic Monkeys

Humbug

Humbug

My Propeller (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Crying Lightning (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Dangerous Animals (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Secret Door (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Potion Approaching (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Fire & the Thud (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Cornerstone (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Dance Little Liar (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Pretty Visitors (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

10° The Jeweller's Hands (Turner/Turner, Cook, O'Malley, Helders)

Produit par Joshua Homme & James Ford

2009

Who the fuck are the Arctic Monkeys ? Hé bien, c'est un groupe anglais de Sheffield (ville semblant faire l'unanimité pour l'ennui qu'elle suscite chez ses habitants) et sans faire injure aux excellents groupes apparus lors de la même décennie (en tête desquels les Libertines, gâchis magnifique et romantique), les Arctic Monkeys sont, au moins en termes de popularité, LE grand groupe britannique du début du XXIe siècle. Evidemment, les puristes diront que Radiohead pourrait briguer cette couronne anglaise très enviée, mais ceux-ci avaient commencé à se torturer l'esprit et à pleurer sur les épaules de leurs fans dépressifs dans les années 90 (puis c'est mon blog, j'attribue les couronnes à qui je veux). Il va donc sans dire que, depuis la sortie en 2006 du premier album Whatever people say I am, that's what I'm not, qui avait battu tous les records de vente au Royaume-Uni à l'époque, chaque nouvel album des Singes Arctiques est un véritable évènement outre-manche, et dans le monde de la musique en général. Pour Humbug, leur 3e album, l'évènement était double car il est produit par Joshua Homme, le grand chef des Queens of the Stone Age et accessoirement de Them Crooked Vultures, Eagles of Death Metal et Kyuss. Pour vous situer Joshua Homme, il est quasiment l'inventeur du stoner rock (mais si le stoner rock vous intéresse vous le saviez déjà, sinon je pense que vous n'y accordez une importance que très modérée). Et l'inventeur du stoner rock, il accorde pas ses faveurs de producteur à n'importe qui, car nous avons affaire ici au seul album qu'il ait produit sans jouer dessus. Humbug c'est la collision en plein ciel de l'avenir du pop-rock britannique et du plus beau représentant du rock-métal américain. 'fin quand je dis que l'album est produit par Josh Homme ce n'est vrai qu'à 70%, les 30% restants ayant par la suite été produits par James Ford, producteur attitré des Arctic Monkeys. Comme d'habitude, l'album a été officiellement composé par l'ensemble du groupe, c'est-à-dire Alex Turner (chant, guitare), Jamie Cook (guitare, chœurs), Nick O'Malley (basse, chœurs) et Matt Helders (batterie, chœurs). Les paroles sont d'Alex Turner. Le titre peut se traduire de différentes façons, le terme faisant référence à la fois à un bonbon à la menthe et à une fumisterie et a été popularisé en Angleterre par Ebenezer Scrooge, le vieil avare du conte "Un Chant de Noël" de Charles Dickens. Cette référence n'est peut-être pas anodine car, à l'image de Dickens, les textes d'Alex Turner dépeignent très souvent les milieux populaires de la société anglaise (la ville de Sheffield étant elle-même très ouvrière et touchée par le chômage). Autre fait important, Humbug a été enregistré quelques mois après le premier album des Last Shadow Puppets, projet pop d'Alex Turner en collaboration avec Miles Kane (ex-Rascals).

              Pour ceux qui connaissaient déjà les 2 premiers albums du groupe, (Whatever people say I am, that's what I'm not, Favourite Worst Nightmare), Humbug marque une réelle rupture avec les tempos ultra-rapides et les accents punks qui ont fait la notoriété du groupe. L'ambiance s'est assombrie, Matt Helders a appris à jouer lentement, et, à 23 ans, Alex Turner a mué. Car là, oui, on peut parler de l'album de la maturité, sorte de Saint-Graal dans la quête duquel nombre de groupes prometteurs se sont cassés leurs dents de lait. Excepté les passages punk de Pretty Visitors, ultimes réminiscences de leur passé, les tempos se sont donc très nettement alourdis et confèrent aux morceaux une atmosphère pesante (Dance Little Liar, Fire and the Thud...). Cette noirceur est accentuée par le son de la basse, saturé tout en conservant beaucoup d'attaque et de profondeur, que je trouve absolument magnifique sur tout l'album (spécialement sur Crying Lightning et The Jeweller's Hands) et que l'on peut évidemment rapprocher du son de basse de Queens of the Stone Age (Tangled up in Plaid). Sans oublier que les lignes de basse de Nick O'Malley sont très mélodiques et subtiles et complètent très bien le jeu dynamique de la batterie. Matt Helders, justement, qui, fidèle à son habitude, est l'authentique moteur des chansons des Arctic Monkeys ; ses rythmes ultra-efficaces, dynamiques et originaux sont encore une fois l'un des éléments qui font des Arctic Monkeys un groupe très identifiable et unique (Secret Door). Helders n'est ni un musicien virtuose, ni un batteur très puissant (contrairement à Dave Grohl par exemple), mais il possède cette caractéristique qui distingue les grands musiciens : une approche personnelle de la musique. Josh Homme a d'ailleurs très bien saisi l'importance de la batterie dans les Arctic Monkeys et semble avoir insisté et poussé Matt Helders à développer cette personnalité musicale ; Dance Little Liar, Pretty Visitors, Dangerous Animals en sont de parfaits exemples. Ce que Josh Homme a très bien compris aussi, mais ça c'est parce qu'il est rusé (c'est normal il est roux), c'est que l'évolution de la musique des Arctic Monkeys passait par un renouvellement des guitares. Alex Turner et Jamie Cook ont donc dû abandonner leurs rythmiques punk-ska-rock pour apprendre à tisser des ambiances sonores à petites touches de reverb, trémolos, enchevêtrement d'arpèges et solos plus sonores que mélodiques. En ce sens, les parties de guitares de Crying Lightning et Fire and the Thud sont une réelle réussite et sont les plus belles empreintes laissées par le travail avec Homme sur cet album. Le riff principal de Dangerous Animals semble quant à lui avoir été récupéré dans les tiroirs de Queens of the Stone Age. Et Potion Approaching ressemble de manière très troublante au Very Ape de Nirvana. La parenthèse Last Shadow Puppets a elle aussi un fort impact sur cet album car aux ambiances sombres viennent s'ajouter des guitares western proches d'Ennio Morricone ou Calexico (Secret Door, My Propeller). Et donc, peut-être grâce aux Last Shadow Puppets, Alex Turner a lui aussi modifié son chant pour une voix plus grave et maîtrisée. Du coup, les chansons ont perdu en énergie mais énormément gagné en intimité et maturité. La voix et le phrasé rappellent parfois celles de Jim Morrison ou Nick Cave (My Propeller, The Jeweller's Hands...) et se trouvent à la limite du parlé, ce qui donne beaucoup d'importance aux textes. Car, et ceci en revanche n'est pas nouveau pour le groupe, les chansons sont bâties autour des paroles de Turner, comme s'il s'agissait parfois de lectures mises en musique (Potion Approaching, Crying Lightning). Cette démarche peut se rapprocher de celle des Smiths entre autres. Mais cette fois-ci, la touche british s'est évanouie, à l'exception peut-être de Cornerstone, somptueuse ballade pop désabusée. A signaler enfin la sobre participation de Allison Mosshart (The Kills, The Dead Weather) dont les choeurs viennent hanter la fin de Fire & the Thud.

              La composition et la structure des chansons est l'un des points les plus intéressants de Humbug. Le songwriting est de très haut niveau et, à une exception près, chaque chanson est simple, cohérente et aboutie. La majorité de ces chansons sont construites dans le but d'amener au mieux la partie finale, passage le plus intense du morceau (hormis Cornerstone, plus conventionnelle). Les outros de My Propeller, Dance Little Liar et The Jeweller's Hands comptent parmi les sommets de Humbug. L'autre originalité des compositions de Humbug est le fait que le groupe varie les tempos au sein d'une même chanson, le changement le plus marquant étant celui de Pretty Visitors. Au niveau de la production, l'idée principale de Josh Homme a été d'assombrir la musique des Arctic Monkeys en modifiant le jeu des guitares, en créant des ambiances inquiétantes par des choeurs, des voix doublées ou des claviers étranges et un son général assez vintage et très soigné (Dance Little Liar). Les 3 chansons dont s'est chargé James Ford (My Propeller, Secret Door, Cornerstone) présentent une production plus sobre et lisse, aux accents un peu plus pops. J'ai longtemps trouvé incohérent et frustrant le fait que ces 3 morceaux se différencient un peu du reste de l'album, mais ils ont finalement le mérite d'alléger l'ambiance générale assez noire de Humbug.

              Ma seule déception concernant l'album est le titre Potion Approaching que je considère comme totalement raté car je ne parviens pas à en saisir la dynamique, l'ambiance et finalement l'intérêt. Il m'est bien difficile de commenter cette chanson car je la trouve totalement plate et ne la comprends pas. A un degré bien moindre, Dangerous Animals constitue peut être l'autre raté de l'album car elle apparaît un peu faible et lassante au bout de quelques écoutes. Le reste de l'album est une totale réussite, Humbug possède une vraie personnalité et renouvelle parfaitement le style des Arctic Monkeys tout en en conservant leurs caractéristiques les plus intéressantes. Et les authentiques chefs d'oeuvre que sont Crying Lightning et Dance Little Liar (suivis de My Propeller et The Jeweller's Hands) font de Humbug l'un des grands albums des années 2000. Ce qui place la barre très haut pour le prochain album Suck it and See qui sort la semaine prochaine (tiens, tiens, quel hasard...).

              Un très bon 9/10, (ah! si y'avait pas eu Potion Approaching...), en attendant la suite...

3 juin 2011

Baby Baby - Fire

Version acoustique d'une excellente chanson de Baby Baby, groupe de Géorgie, qui rappelle Kings of Leon...

31 mai 2011

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30 mai 2011

Gish

 

Smashing Pumpkins

Gish

 

 

Gish

 Tracklist

I am one (Corgan/Iha)

Siva (Corgan)

Rhinoceros (Corgan)

Bury Me (Corgan)

Crush (Corgan)

Suffer (Corgan)

Snail (Corgan)

Tristessa (Corgan)

Window Paine (Corgan)

10° Daydream (Corgan)

Produit par Butch Vig et Billy Corgan

1991

 

            C'est le premier album du groupe de Chicago, produit par Butch Vig (également producteur du fameux Nevermind de Nirvana), et entièrement écrit par Billy Corgan, à l'exception d'un titre écrit en collaboration avec James Iha. Pour cet album, le groupe est composé de Billy Corgan (chant, guitare), James Iha (guitare), d'Arcy (basse, chant) et Jimmy Chamberlin (batterie, percussions) même si la rumeur veut que Billy Corgan ait lui même enregistré l'intégralité des parties de guitare et de basse. Le nom de l'album est un hommage à Lillian Gish, actrice américaine de cinéma muet.

            J'écoutais déjà les Smashing Pumpkins depuis un certain temps quand j'ai découvert cet album, l'oreille que j'y ai portée n'a donc jamais été celle d'un ingénu, enthousiaste à l'idée d'avoir découvert avant tout le monde la nouvelle sensation rock'n roll mais plutôt celle du fan trop exigeant. D'ailleurs peut-être n'aurais-je jamais entendu Gish s'il avait été le seul album du groupe. Le seul morceau que je connaissais était Siva, car très souvent jouée en concert. Et donc, je pense que je l'ai longtemps comparé aux autres albums du groupe, alors que Gish est bien sûr l'album fondateur de la musique des Pumpkins. Je l'ai écouté de manière distraite, avec condescendance, ne m'attardant que sur les chansons les plus évidentes de l'album, et le laissant peu à peu s'empoussiérer sur mon étagère de cd. Pis bon, ils auraient pu lui choisir une jolie couverture à ce premier album. Et un jour, probablement un dimanche après-midi pluvieux, je l'ai réécouté avec attention et je l'ai entendu autrement que durant mon adolescence irrévérencieuse. Car s'il est un album qui mérite une écoute approfondie, intense, avec le casque sur les oreilles, à 2h du matin dans le noir, c'est Gish.

            Une chose est sûre, c'est l'album le moins accessible des Smashing Pumpkins, le moins pop, le moins mélodique, mais on y trouve la plupart des éléments caractéristiques du groupe. Aucun tube en puissance, aucun air à siffloter dans les couloirs... (à l'exception de Rhinoceros, morceau le plus conventionnel de l'album). Pour  apprécier Gish, il faut avoir du temps devant soi !

            Les Smashing Pumpkins sont un groupe de guitares. Plus que des chansons, les titres sont des enchaînements de riffs de guitare, des superpositions d'accords et des mélanges de leads et d'arpèges, un peu à l'image de certains morceaux de Led Zeppelin. C'est cette surabondance de riffs et donc ces compositions très riches qui font de Gish un album difficile d'accès. La musique du groupe est très ambitieuse, hors de question de suivre la formule traditionnelle couplet-refrain, et chaque chanson regorge d'idées et d'expérimentations. Le style est assez inclassable car les influences sont très nombreuses, et la plupart des morceaux possède plusieurs ambiances très contrastées. Toutefois, la puissance des guitares, la recherche d'un son lourd et saturé et la multiplication des solos de guitare, parfois un peu démonstratifs, renvoient aux groupes de hard-metal des années 70-80 (Black Sabbath, Boston, Iron Maiden, Metallica...). Les morceaux les plus puissants de l'album (I am one, Siva, Bury Me, Tristessa) se basent sur des riffs largement hérités de cette période. Une autre grande influence est Jimi Hendrix dans la manière de privilégier l'énergie et la sonorité à la mélodie, en particulier pour les solos de guitare (par exemple le solo de Window Paine). Certaines parties de guitare sont particulièrement inspirées : l'introduction de Siva, la fin de Bury me, l'arpège hypnotique de Snail... et d'autres beaucoup moins ! L'importante quantité d'idées fait que l'album souffre un peu de redites : était-il judicieux de proposer à la fois Siva et Tristessa ou I am one et Bury me? Certains passages auraient mérité d'être un peu plus exploités plutôt que de laisser place à une nouvelle partie (le magnifique pont "Too late to discover..." de Suffer, ou encore le passage jazzy de Siva "Sprinkle all my kisses on your head...").

            Gish présente aussi une très forte influence du rock psychédélique des années 60-70 comme Pink Floyd et en particulier les Doors comme dans Suffer et Window Paine, deux morceaux très sombres qui rappellent The End ou When the Music's Over. D'ailleurs, le groupe puisera largement dans l'imagerie psychédélique pour les deux clips vidéos tirés de Gish (Rhinoceros et Siva). Cet héritage du psychédélisme se retrouve aussi dans certaines paroles ("Flower, taste the the sunshine" - Snail) et dans la plupart des titres, plutôt mystérieux, des chansons.

            La dernière influence majeure que je retrouve dans cet album est celle de The Cure (période Pornography). Celle-ci se fait plus ressentir dans la construction de certaines chansons, c'est à dire une mise en place très longue du morceau pour arriver au chant. Le début d'I am one en est l'exemple parfait : une introduction basse-batterie, puis arrivée des guitares qui jouent à leur tour un arpège d'introduction, puis thème principal du morceau et enfin le chant commence. Certains effets de guitare utilisés (chorus, flanger...) et certaines mélodies jouées rappellent aussi The Cure, par le côté atmosphérique qu'ils confèrent au morceau (Rhinoceros, Crush).

            Hormis l'omniprésence des guitares, l'essence même des Smashing Pumpkins, le groupe possède en la personne de Jimmy Chamberlin un batteur hors pair au jeu subtil, puissant et énergique qui constitue l'une des réelles particularités de Gish. Batteur de jazz de formation, Chamberlin ne conçoit pas la batterie comme instrument d'accompagnement mais plutôt comme soliste, ce qui rend ses parties de batterie très intéressantes à décortiquer. Snail et Window Paine sont aussi pour lui l'occasion de faire preuve de l'étendue de ses capacités techniques.

            La batterie est soutenue par une basse solide et sobre, un peu à l'image du jeu de Kim Deal des Pixies, qui vient très bien compléter le jeu ultra-dynamique de Chamberlin. Dans les Pumpkins, la basse est le socle sur lequel s'appuient les autres instruments et grâce auquel ils peuvent se laisser aller à toutes les fantaisies, en particulier sur Gish. Bury me, Crush et I am one sont avant tout portées par des lignes de basse sobres, ultra régulières et efficaces.

            Et puis, fatigué des guitares, le groupe a eu la très bonne idée d'utiliser d'autres instruments : un solo de flûte aux accents orientaux dans Suffer et des nappes de violons sur Daydream, qui permettent d'apporter un nouveau souffle à l'instrumentation de ces morceaux. Un peu à la manière des expérimentations des Beatles (pour ne citer que les plus connus).

            Dans ce déluge de riffs de guitares et de breaks de batteries, la voix nasillarde et si particulière de Billy Corgan ne devient qu'un simple complément et est utilisée comme un instrument. Les morceaux ne sont pas du tout composés autour de la mélodie du chant, à l'exception de Daydream, morceau le plus pop de Gish, chanté par d'Arcy et qui annonce étrangement la musique des Cranberries, apparus quelques années plus tard. L'utilisation des choeurs homme-femme est particulièrement réussie et aurait mérité d'être plus largement exploitée (Siva, Bury Me, Rhinoceros...).

           

            De manière globale, Gish se rapproche beaucoup des albums de Jane's Addiction de l'époque, groupe pour lequel les Smashing Pumpkins ont assuré la 1ere partie à la fin des années 80, par cette accumulation d'influences à la fois hard, psychédélique, new wave et pop, et cette expérimentation constante, principalement au niveau des guitares. Les 2 groupes ne sont évidemment pas identiques mais je trouve leur démarche assez similaire. Bien qu'il ait fêté son 20e anniversaire il y a quelques jours, le son de Gish a assez bien vieilli (contrairement au Ten de Pearl Jam par exemple). Le son de batterie est resté très dynamique et les guitares et la basse ne sont pas trop marqués par l'époque. Peut être que la sortie remasterisée de l'album prévue pour l'automne 2011 révèlera Gish sous un jour totalement nouveau, mais on peut douter de l'intérêt artistique de ce projet et je soupçonne que sa raison d'être soit avant tout commerciale...

            Les points forts de l'album sont bien sûr la grande profusion d'idées, les nombreuses expérimentations guitaristiques, la combinaison batterie jazz-guitares métal, et le fait que cette musique soit finalement assez inclassable. L'ordre dans lequel sont proposées les chansons, point rarement abordé mais fondamental, est très judicieux, en particulier les enchaînements Rhinoceros-Bury me, Suffer-Snail ou Window Paine-Daydream... et j'aime beaucoup la chanson cachée, sorte de version glauque de Daydream. Ce bon choix dans l'ordre des chansons évite que les redites ne soient trop apparentes. Car, comme évoqué précédemment, les redites représentent bel et bien l'un des points faibles de l'album, l'autre faiblesse de l'album est le manque de naturel et de spontanéité de certaines compositions, car parfois beaucoup trop alambiquées. Snail, Siva, I am one auraient sûrement gagné à être simplifiées.

Enfin, quelques chansons me semblent un peu faibles (Crush, Snail, Tristessa...) en comparaison avec les authentiques réussites que sont Bury me, Window Paine ou Suffer.

 

            Un petit 7/10, en attendant la suite... Et vous, qu'en pensez-vous ?

a 2 chasages

 

 

           

a 2 chasages

 

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29 mai 2011

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